La gestion des « matières-déchets » radioactifs en France : entre mythes et rites.
Laurene Doudelet  1, 2@  
1 : Université de Lille
CNRS, Université de Lille, CNRS, Université de Lille
2 : CeRIES
Université de Lille, Sciences Humaines et Sociales

Cette communication part des résultats obtenus grâce à un travail d'observation du dispositif de concertation publique menée par l'entreprise EDF, sous l'égide de la Commission Nationale du Débat Public, dans le cadre d'un projet de création d'une nouvelle piscine d'entreposage de combustibles usés sur le territoire de la Hague, terre, qui par son histoire, est déjà très fortement nucléarisée.S'agira-t-il de nouvelles matières nucléaires valorisables par des opérations de retraitement ou de nouveaux déchets nucléaires qu'il faudra léguer aux générations futures?

Cette question est au coeur de controverses ayant marqué le dispositif de concertation; des controverses soulignant la diversité des imaginaires associés au nucléaire et à l'écologie. De nombreuses formes de résistances sont, en effet, au coeur de cette concertation. Des résistances, d'une part, de l'industrie nucléaire et des représentants de l'Etat qui s'appuient sur des mythes et des rites pour légitimer l'industrie et le dit projet afin de préserver l'ordre social. Des résistances, d'autre part, d'une partie des habitant-e-s concerné-e-s par le projet qui vont progressivement s'organiser en collectif, afin de déconstruire ses mythes et légitimer un nouvel imaginaire de l'écologie et revendiquer de nouvelles manières de vivre sur leur terre à l'heure de la transition écologique.

Les résultats présentés s'appuyeront aussi sur une ethnographie menée auprès du collectif depuis deux ans et sur des entretiens qualitatifs menés auprès d'acteur-rices concerné-e-s par le projet afin d'analyser les différentes réactions à l'annonce du projet et mettre en exergue l'existence de différentes stratégies et mécanismes de défense. 



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